KATSUSHIKA HOKUSAI=
Il est né à Edo (l'ancien nom de Tokyo) en 1760, il deviendra apprenti graveur à 13 ans puis débutera à 18 ans avec des portraits d'acteurs de théâtre. Il illustrera également quelques livres Kusa-zoshi. Il commencera à avoir du succès et à être imité après avoir réalisé quelques estampes en couleurs et des calendriers. En 1796, il prendra le nom d'Hokusaï. Il changera très souvent de nom. Commencera alors la période la plus productive de sa carrière. En 1814, il publiera à Nagoya un premier recueil d'estampes satiriques du peuple d'Edo : "La Manga d'Hokusaï". L'oeuvre comportera 13 volumes publiés entre 1814 et 1848, et 2 volumes posthumes publiés en 1878. Ces recueils, étonnant de diversité et d'humour, regroupant plus de 10 milles dessins traitant de tous les sujets imaginables, constituent une véritable encyclopédie dessinée. Ils remporteront un important succès au Japon et auront un écho jusqu'en Europe. Sa vie durant, l'artiste explorera une grande diversité de genres et introduira le paysage dans l'estampe japonaise. Son oeuvre la plus célèbre restera certainement "Fugaku Sanjûrokkei" (les 36 vues du Mont Fuji) et "Fugaku Hyakkei" 100 vues du Mont Fuji).
Une étape importante vers la bande dessinée japonaise actuelle sera bien entendu la création au début du 19e siècle du terme "manga" que l'on attribue au dessinateur et graveur Hokusaï, grand maître de l'estampe japonaise, surnommé "le fou du dessin". "Manga" est un néologisme (si vous ne savez pas ce mot, cherchez dans le dictionnaire!! :p) issu de 2 idéogrammes chinois "mahn" et "gah". ces 2 idéogrammes ayant changé avec le temps, "manga" englobe donc la notion "d'image dérisoire" proposée très souvent , mais également celle de dessin grotesque ou amoral (sans morale). A cette époque, l'écriture polymorphe du terme désigne plutôt des ouvrages hybrides mêlant texte et dessin. Hokusaï en fixera la forme et le sens.
OSAMU TEZUKA=
C'est le fondateur du manga moderne. Il est impossible de citer tous ses titres tant son oeuvre, empreinte d'humanisme, est immense.
La publication à Osaka en 1947 de "Shin Takarajima" (La nouvelle île au au trésor) du jeune Osamu Tezuka, remporte un succès immédiat et se vend rapidement à près de 600 000 exemplaires. Pour les lecteurs de l'époque, cette bande dessinée semble véritablement en mouvement. L'auteur, fortement inspiré par le cinéma, avait découvert le longs métrages de Disney en 1938. Son désir était alors de faire du dessin animé mais, faute de moyen, il s'était tourné vers le manga. Dès 1946, il débute avec une série de sketches en quatre cases, mais pour son premier long récit, adopte un découpage quasi cinématographique avec une multiplicité de plans et de cadrages dans un cadre fixe aux proportions d'un écran. Le lecteur ne suit plus l'action depuis un point fixe comme au théâtre mais il est entraîné dans sa mouvance.
Auteur prolifique (près de 100 000 planches en 40 ans) et incassable, Tezuka explorera tous les genres et inspirera toute une génération de mangaka. Toujours curieux, en constant renouvellement, il créera à la fois d'incontournables bandes dessinées jeunesse et s'inspirera du mouvement Gekiga pour ses créations les plus noires.
Tout en gardant une touche immédiatement identifiable (marquée par la rondeur des dessins animés des années 3-40), Tezuka joue sur toute la palette de représentations que lui permet son dessin, de la caricature bouffonne aux dessins tendres en passant par le semi-réalisme et la recherche graphique.
LEIJI MATSUMOTO=
Né en 1938, il débute dans le manga à 15 ans, suite à un concours "Manga Shônen". Sorti du lycée, il travaillera de 1957 à 1963 dans les revues pour filles. Ses séries les plus populaires viennent du genre Space Opéra qu'il adopte en 1968. En 1974, il publie "Uchû Senkan Yamato" (Yamato, le cuirassier de l'espace) suivi de "Ginga Testsudo 999" (Galaxy Express 999) et "Captain Harlock" (Albator) en 1977. On y retrouve souvent des combats entre des extra terrestres et des héros romantiques accompagnés de femmes longilignes et de faire-valoir aux allures de nabots. Ses histoires se concluent brutalement. Son graphisme, fortement influencé par Tezuka, est marqué par des noirs profonds et un design personnel. En 2003, il réalisera "Interstella 5555" pour le duo musical français Daft Punk.
TSUKASA HOJO= (1959) Il débute en 1980 suite à un concours organisé par "Shônen Jump". Il en enchaîne rapidement les succès et gagne une popularité internationale avec "Cat's Eye" en 1981 et "City Hunter" en 1985. Il écrit ensuite, pendant plusieurs années, des histoires courtes. Son dessin caricatural évoluera vers un réalisme de plus en plus travaillé. Ceci souligne paradoxalement son humour mis en relief par le contraste entre moments graves et humoristiques dont il fait son style.
FUJIO-FUJIKO=
Ce nom est en fait un pseudonyme qui cache deux auteurs : Hirosh Fujimoto (1933_1996) et Motoo Abiko (1934_1988). Amis depuis l'adolescence, ils démarrent en 1964 dans "Shonen Sunday", la série pour enfants "Obbake no Q Taro", un sympathique fantôme au design accrocheur. Dans le même registre, ils lancent en 1970 ce qui deviendra un succès international : "Doraemon", un robot-chat venu du futur pour sauver le jeune Toniba d'un avenir désastreux. De sa poche ventrale multidimensionnelle, il peut sortir des objets de toutes sortes, ce qui provoque bien souvent des catastrophes.
AKIRA TORIYAMA=
Né en 1955, il débute en 1978 grâce à un concours. Deux ans plus tard, il lancera "Dr Slump" dans "Shonen Jump". Les aventures cocasses d'Aralé, une fille robot qui découvre un monde loufoque à travers son regard candide et joyeux. Cette érie à succès renouvellera le manga d'humour. En 1985, alors qu'on le croit au sommet de la gloire, il crée "Dragon Ball", une variation du conte traditionnel chinois "Le voyage en Occident". Cette saga incontournable connaîtra un triomphe international. POussé par son éditeur, l'auteur étire sa série pendant 10 ans puis retourne à ses recueils d'histoires courtes. En 2000, il signe un étonnante parodie avec " Nekko Majin" et "Nekko Majin Z". En marge de ses ùangas, il fera le design des quelques jeux vidéos comme "Dragon Quest".
CLAMP=
Collectif de 12 puis 7 et enfin 4 femmes, CLAMP débute en 1989. Le groupe est organisé comme un studio où chacune a des tâches définies. Ohkawa Nanase (1969) au scénario, Apapa Mokona (1968) au dessin et design des personnages, Nekoi Mick (1969) auteur des SD et des décors et Igarashi Satsuki (1969) chargées des finitions. Leurs créations s'orientent à la fois vers des shôjô pessimistes et tragiques "X" et vers des séries plus légères type "Card Captor Sakura". Toujours portées sur le fantastique, elles recyclent les thèmes classiques des shôjô, des jeux vidéos, et font leur succès dans le genre "Magical Girl".
CHIBA TETSUYA=
Né en 1939. Après un passage par les "akabon", il débute à 19 ans dans les magazines pour filles. Mais rapidement, il opte pour des mangas pour garçons. Il explore le genre au début des années 60. Il crée avec Kasuya Fukumoto la série de base-ball "Chikaino Makyu" qui remporte en 2 ans seulement un immense succès. En 1968, sa célébrité grandit avec "Ashita no Jo" une série de boxe, écrite par Asao Takamori qui alterne humour et tragédie. Dans un épisode culte de 1973, laissent entendre que le personnage principal Jo, issu des bas-quartiers, meurt sur le ring du championnat du monde. En fait, ils mettent fin à cette saga suite aux plaintes déposées au journal. Chiba continura dans le genre sportif. Son dessin, qui varie entre gros plans dynamiques et et foule détaillée, lui permet une grande richesse de mise en scène.
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